
26 février 2012
Premier dimanche de Carême
«Voici que je me tiens à la porte et je frappe»
Cette phrase que l’auteur du livre de l’Apocalypse met dans la bouche du Christ nous servira de thème et de guide durant le Carême. Jésus ne défonce pas la porte de notre vie. Il se présente à nous, de manière discrète la plupart du temps, attendant qu’on lui ouvre en toute liberté. Si vous regardez l’icône, vous observerez qu’il n’y pas de poignée sur la porte de la maison. La porte ne peut s’ouvrir que de l’intérieur. C’est nous qui avons la liberté d’ouvrir au Christ l’espace de notre vie. Mais nous pouvons aussi avoir la tentation de garder la porte fermée.
Quelles seraient nos tentations de ne pas ouvrir? J’ai pensé à la parabole du semeur (Matthieu 13, 3-9) et à son interprétation (Mt 13, 18-23). On peut y voir trois attitudes qui peuvent nous faire hésiter à ouvrir au Christ :
- l’esprit du mal est plus fort que notre volonté de faire le bien (la Parole tombée au bord du chemin);
- le syndrome de l’instant présent qui nous fait «zapper» d’une activité à l’autre, d’un plaisir à l’autre, nous entraînant alors dans l’inconstance, alors qu’il faut des racines et du temps pour développer une relation durable et féconde avec le Christ (la Parole ensemencée dans la pierre);
- les soucis et les besoins parfois inutiles créés de toute pièce par la société de consommation qui s’ajoutent aux préoccupations inévitables et souvent légitimes de la vie, nous empêchent de voir ce que le Christ peut ajouter de plus à notre vie (la Parole ensemencée dans les épines).
Le Carême est l’occasion privilégiée pour identifier ce qui nous empêche d’ouvrir au Christ et ce qui pourrait susciter notre désir de l’accueillir.
Yves Guillemette ptre
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