Il est grand le mystère de la foi

    Nous croyons en Dieu, qui est Amour. Il n’a pas d’amour sans relation entre des personnes qui se font confiance, qui se donnent l’une à l’autre, qui entrent en dialogue. Il n’y a pas d’amour qui ne rayonne et illumine les autres, leur faisant voir la beauté du monde. Dieu se révèle aux humains de cette manière et plus encore car il est Père, Fils et Esprit Saint. Il est grand en effet le mystère de la foi, tel qu’on le chante après la consécration du pain et du vin en Corps et Sang du Christ eucharistique. Là encore nous célébrons un Amour qui se donne, qui se partage pour que nous entrions dans la communion de Dieu qui est Amour. Le mystère de la foi, nous le célébrons dans la Trinité et dans l’Eucharistie. 

Croire en Dieu, c’est vivre dans la vérité et la solidité de l’Amour
    À propos de la foi en Dieu, le pape François disait récemment dans sa catéchèse hebdomadaire du mercredi :
    «Chers frères et sœurs, nous avons besoin de nous laisser inonder par la lumière de l’Esprit Saint, pour qu’il nous introduise dans la vérité de Dieu, qui est l’unique Seigneur de notre vie. En cette Année de la foi, demandons-nous concrètement si nous avons fait un pas pour connaître davantage le Christ et les vérités de la foi, en lisant et en méditant l’Écriture sainte, en étudiant le catéchisme, en nous approchant régulièrement des sacrements.
Mais demandons-nous aussi quels pas nous faisons pour que la foi oriente toute notre existence. On n’est pas chrétien « par moments », à certains moments, dans certaines circonstances, à l’occasion de certains choix. On ne peut être chrétien comme ça, on est chrétien à tout instant ! Totalement ! La vérité du Christ, que nous enseigne et nous donne l’Esprit Saint, intéresse totalement et pour toujours notre vie quotidienne. Invoquons-le plus souvent, pour qu’il nous conduise sur le chemin des disciples du Christ. Invoquons-le tous les jours. Je vous fais une proposition : invoquons l’Esprit Saint tous les jours et ainsi il nous rapprochera de Jésus-Christ.»

Le Sacrement du Corps et du Sang du Christ
    Chaque célébration eucharistique, n’est-elle pas toujours une fête du Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ? Comme le poids de l’habitude menace même la liturgie de la messe, il est important d’avoir durant l’année une telle fête pour nous rappeler que chaque célébration eucharistique est une fête importante, car c’est la célébration du mystère de la foi et que ce mystère est une personne : Jésus Christ, le Ressuscité, victorieux de la mort.

    La vie de Jésus offerte par amour, comprise comme un sacrifice unique offert une fois pour toutes, n’est pas juste un souvenir du passé. Au contraire, par la force du mémorial eucharistique, les effets du don que Jésus a fait de sa vie, se réalisent dans l’aujourd’hui de notre propre vie. Comme le faisaient les premiers chrétiens, nous nous rassemblons le jour de la résurrection du Christ pour la fraction du pain, accomplissant ainsi la demande de Jésus : Faites cela en mémoire de moi. Par la fraction du pain et le partage de la coupe, signes sacramentels de sa vie donnée, nous communions aujourd’hui au Christ dans l’espérance que s’accomplisse notre pleine communion avec lui quand il se manifestera resplendissant de la gloire divine.

    Aujourd’hui, nos célébrations eucharistiques apparaissent-elles comme l’actualisation du don que Jésus a fait de sa vie? Est-ce qu’elles nourrissent notre espérance de communier pleinement à la vie et à l’amour de Dieu?  Sommes-nous convaincus que communier au Christ est un engagement à prolonger la fraction du pain dans le partage de ce que nos sommes, à faire de nos relations avec les autres et nos engagements des lieux de communion et de paix? Est-ce que tendre la main pour accueillir le Corps du Christ me rend conscient de mettre la main à la construction d’un monde meilleur dans l’espérance que soit accompli le règne d’amour de Dieu?

Yves Guillemette ptre