
25 mai 2014
Le mystère d'une Présence
Quand je suis arrivé à la paroisse Notre-Dame-du-Rosaire comme stagiaire, je me rappelle que chaque prêtre devait assurer son jour de garde durant la semaine. Le dimanche, c'était à tour de rôle. Comme il y avait quatre prêtres, ma garde revenait à toutes les cinq semaines. La règle s'appliquait même pour un stagiaire. Le curé Mgr Jacques Guillet avait dit que la raison de la garde était d'assurer présence et disponibilité auprès des paroissiens. Comme je n'étais pas prêtre je me demandais bien en quoi je pourrais être utile, le dimanche après-midi, en cas d'«urgence sacramentelle». Mais il fallait apprendre les obligations du ministère.
Ce souvenir m'est revenu à l'esprit en lisant le passage d'évangile de ce dimanche tiré du discours d'adieu que Jésus adresse à ses disciples pendant sondernier repas avec eux. Il les prépare à assumer la fin de sa présence de proximité qui sera scellée par sa mort sur la croix. Mais il annonce du même souffle que Dieu continuera de leur être présent. En effet, l'Amour, qui s'est fait chair, peut-il se retirer après avoir tant donné et avoir été aimé par ceux qui ont cru en lui? Celui qui a reçu mes commandements [la parole de Jésus] et y reste fidèle, c'est celui-là qui m'aime; et celui qui m'aime sera aimé de mon Père; moi aussi je l'aimerai, et je me manifesterai à lui (Jn 14, 21).
Jésus promet à ses disciples qu'il priera le Père de leur donner l'Esprit de vérité qui les établira solidement dans la communion d'amour du Père et du Fils. Cet Esprit sera leur défenseur contre tout ce qui pourrait les détourner de cette communion. Son action dans la vie des disciples ira de paire avec leur fidélité aux enseignements de Jésus et avec leur volonté de les traduire en actes dans leur vie. L'Esprit Saint, c'est comme si Dieu était de garde dans notre vie, nous invitant à entrer dans le mystère d'une Présence, une Présence d'amour, de réconfort et de compassion, de courage, de force et d'audace.
Yves Guillemette ptre
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