
4 mai 2014
La force de la résurrection du Christ
selon le pape François
Je vous propose quelques extraits de l'Exhortation La Joie de l'Évangile, du pape François. J'y ai fait une brève allusion dans mon homélie du jour de Pâques. Vous pourrez donc en lire un peu plus. Remarquez les images (germes, bourgeons, fécondité) qui montrent à la fois l'humilité et la force invincible de la vie. – Yves Guillemette ptre
La résurrection du Christ « n'est pas un fait relevant du passé; elle a une force de vie qui a pénétré le monde. Là où tout semble être mort, de partout, les germes de la résurrection réapparaissent. C'est une force sans égale. Il est vrai que souvent Dieu semble ne pas exister : nous constatons que l'injustice, la méchanceté, l'indifférence et la cruauté ne diminuent pas. Pourtant, il est aussi certain que dans l'obscurité commence toujours à germer quelque chose de nouveau, qui tôt ou tard produira du fruit. Dans un champ aplani commence à apparaître la vie, persévérante et invincible. La persistance de la laideur n'empêchera pas le bien de s'épanouir et de se répandre toujours. Chaque jour, dans le monde renaît la beauté, qui ressuscite transformée par les drames de l'histoire. Les valeurs tendent toujours à réapparaître sous de nouvelles formes, et de fait, l'être humain renaît souvent de situations qui semblent irréversibles. C'est la force de la résurrection et tout évangélisateur est un instrument de ce dynamisme. » (No. 276)
« La foi signifie aussi croire en lui, croire qu'il nous aime vraiment, qu'il est vivant, qu'il est capable d'intervenir mystérieusement, qu'il ne nous abandonne pas, qu'il tire le bien du mal par sa puissance et sa créativité infinie. (…) Nous croyons à l'Évangile qui dit que le règne de Dieu est déjà présent dans le monde et qu'il se développe çà et là, de diverses manières. (…) La résurrection du Christ produit partout les germes de ce monde nouveau ; et même s'ils venaient à être taillés, ils poussent de nouveau, car la résurrection du Seigneur a déjà pénétré la trame cachée de cette histoire, car Jésus n'est pas ressuscité pour rien. » (No. 278)
« Comme nous ne voyons pas toujours ces bourgeons, nous avons besoin de certitude intérieure, c'est-à-dire de la conviction que Dieu peut agir en toutes circonstances, même au milieu des échecs apparents, car nous tenons ce trésor dans des vases d'argile (2 Co 4, 7). (…) Cette fécondité est souvent invisible, insaisissable, elle ne peut pas être comptée. La personne sait bien que sa vie donnera du fruit, mais sans prétendre connaître comment, ni où, ni quand. Elle est sûre qu'aucune de ses œuvres faites avec amour ne sera perdue, ni aucune de ses préoccupations sincères pour les autres, ni aucun de ses actes d'amour envers Dieu, ni aucune fatigue généreuse, ni aucune patience douloureuse. » (No. 279)
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