
30 mars 2014
La foi, un choix de vie
Croire ou ne pas croire, le personnage d'Hamlet n'aurait pas mieux dit, lui qui se posait la question : être ou ne pas être. En fait, être et croire sont un peu les deux faces de la vie, ou ce que nous voulons que notre vie soit. Les passages d'évangiles des deux prochains dimanches, le don de la vue à l'aveugle de naissance, et le de la vie restaurée à Lazare, posent la question. Croire ou ne pas croire en Jésus Christ comme on croit en Dieu : l'aveugle guéri est entré dans la lumière de la foi qui vient de la rencontre du Christ, tandis que les experts religieux se sont eux-mêmes aveuglés en s'enfermant dans les certitudes de leur savoir sur Dieu. Croire ou ne pas croire en Jésus Christ comme on croit en Dieu : ce fut le choix qu'ont dû faire Marthe et Marie malgré la mort de leur frère, qui était notamment l'ami de Jésus.
Croire ou ne pas croire : l'expérience de l'aveugle, celle de Marthe et Marie, et pourquoi pas celle des scribes et des pharisiens, sont toujours actuelles. Que nous soyons déjà engagés dans une vie de foi, ou que la foi soit une lumière qui jaillit tout d'un coup dans notre vie, nous sommes placés devant ce choix de vie. Ce choix de vie est parfois difficile à maintenir lorsque qu'un divorce brise une relation amoureuse qui annonçait tant de bonheur, lorsque la maladie frappe et brise des projets d'avenir, lorsque les conflits frappent des innocents, lorsqu'on se sent ridiculisé dans sa religion.
Chacun, chacune peut identifier des moments où il a dû faire ou refai-re son choix de vivre dans la foi. En ce 4e dimanche du Carême, nous sommes à la mi-carême. Il reste encore du temps d'ici Pâques pour consentir à la foi en Jésus Christ, comme un choix d'être et de vivre à sa manière, au moins un peu.
Yves Guillemette ptre
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