
22 novembre 2014
Conversation sur le perron, le dimanche 30 novembre
Pour marquer de façon particulière le début de l'Avent, cette période liturgique qui nous fait porter un regard vers l'à-venir de Dieu, le Conseil de pastorale vous invite à une conversation sur le perron qui aura lieu le dimanche 30 novembre, après la messe. Nous vous proposons un texte sur la vision de l'Église du pape François, une vision fortement missionnaire.
Le Pape François, sa vision de l'Église et de sa mission
Dans l'interview du pape François aux revues culturelles jésuites (août 2013), le P. Antonio Spadaro sj « demande au pape de quoi l'Église a le plus besoin en ce moment historique et si des réformes sont nécessaires. Quels sont ses désirs pour l'Église des prochaines années et à quelle Église rêve-t-il ? »
L'Église, un hôpital de campagne
« Je vois avec clarté que la chose dont a le plus besoin l'Église aujourd'hui c'est la capacité de soigner les blessures et de réchauffer le cœur des fidèles, la proximité, la convivialité. Je vois l'Église comme un hôpital de campagne après une bataille. Il est inutile de demander à un blessé grave s'il a du cholestérol ou si son taux de sucre est trop haut ! Nous devons soigner les blessures. Ensuite nous pourrons aborder le reste. Soigner les blessures, soigner les blessures… Il faut commencer par le bas.
L'Église, mère et pasteur
Comment traitons-nous le peuple de Dieu ? Je rêve d'une Église mère et pasteur. Les ministres de l'Église doivent être miséricordieux, prendre soin des personnes, les accompagner comme le bon Samaritain qui lave et relève son prochain. Cet évangile est pur. Dieu est plus grand que le péché. Les réformes structurelles ou organisationnelles sont secondaires, c'est-à-dire qu'elles viennent dans un deuxième temps. La première réforme doit être celle de la manière d'être. Les ministres de l'Évangile doivent être des personnes capables de réchauffer le cœur des personnes, de dialoguer et cheminer avec elles, de descendre dans leur nuit, dans leur obscurité, sans se perdre. Le peuple de Dieu veut des pasteurs et pas des fonctionnaires ou des clercs d'État. Les évêques, particulièrement, doivent être des hommes capables de soutenir avec patience les pas de Dieu parmi son peuple, de manière à ce que personne ne reste en arrière, mais aussi d'accompagner le troupeau qui a le flair pour trouver de nouvelles voies.
Une Église qui prend la route
Au lieu d'être seulement une Église qui accueille et qui reçoit en tenant les portes ouvertes, efforçons-nous d'être une Église qui trouve de nouvelles routes, qui est capable de sortir d'elle-même et d'aller vers celui qui ne la fréquente pas, qui s'en est allé ou qui est indifférent. Parfois celui qui s'en est allé l'a fait pour des raisons qui, bien comprises et évaluées, peuvent le conduire à revenir. Mais il y faut de l'audace, du courage. »
- Quels gestes, quelles paroles du pape vous inspirent par rapport à l'évangélisation ?
- Va-t-il trop loin ou pas assez loin ?
- Quelle définition donnez-vous à l'évangélisation ?
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