
|
28 février 2016
La patience de Dieu
Le 8 décembre dernier, le pape François a fait entrer l’Église dans le Jubilé extraordinaire de la miséricorde. Dans la lettre intitulée Le visage de la miséricorde, le pape dessine une fresque de l’histoire du salut où Jésus est le sommet de la révélation de la miséricorde de Dieu : «Jésus Christ est le visage de la miséricorde du Père. Le mystère de la foi chrétienne est là tout entier. Devenue vivante et visible, elle atteint son sommet en Jésus de Nazareth. Le Père, riche en miséricorde (Ép 2, 4) après avoir révélé son nom à Moïse comme Dieu tendre et miséricordieux, lent à la colère, plein d’amour et de vérité (Ex 34, 6) n’a pas cessé de faire connaître sa nature divine de différentes manières et en de nombreux moments.[…] À travers sa parole, ses gestes, et toute sa personne, Jésus de Nazareth révèle la miséricorde de Dieu. (No. 1)
La petite parabole du figuier stérile que nous lisons aujourd’hui (Luc 13, 6-9) illustre à merveille la miséricorde de Dieu. L’amour du Père (le propriétaire) et du Fils (le vigneron) s’unit, comme « l’acte ultime et suprême par lequel Dieu vient à notre rencontre ». Au propriétaire qui veut couper le figuier stérile, le vigneron demande : Laisse-le encore cette année, le temps que je bèche autour pour y mettre du fumier. Peut-être donnera-t-il du fruit à l’avenir. « La miséricorde, c’est le chemin qui unit Dieu et l’homme, pour qu’il ouvre son cœur à l’espérance d’être aimé pour toujours malgré les limites de notre péché. (No. 2)
Profitons de ce carême 2016 pour professer notre foi en la miséricorde de Dieu et en particulier pour nous convertir : « La miséricorde, écrit le pape, n’est pas seulement l’agir du Père, mais elle devient le critère pour comprendre qui sont ses véritables enfants » (No. 9). Laissons-nous interpeller par la béatitude de la miséricorde : « Écoutons surtout la parole de Jésus qui a établi la miséricorde comme idéal de vie, et comme critère de crédibilité de notre foi : Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde (Mt 5, 7). C’est la béatitude qui doit susciter notre engagement tout particulier en cette Année Sainte ». (No. 9)
Yves Guillemette ptre