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23 octobre 2016
Vision contrastée de la religion
Un pharisien et un publicain montent au Temple pour prier. Comme c’est une parabole, Jésus accentue les traits des personnages. Mais on peut estimer qu’il ne s’éloigne pas trop de la réalité. Il joue sur les con-trastes, en commençant par présenter deux personnages se situant aux deux extrémités du spectre de la rectitude morale. Il oppose aussi l’attitude ostentatoire du pharisien et humble du publicain. Cette diffé-rence apparaît aussi dans le contenu de leur prière.
Le pharisien «se pète les bretelles» : sa performance religieuse et morale est tellement parfaite que Dieu n’a qu’à s’incliner. À l’opposé, le publicain, celui que le pharisien évoque avec dédain, avoue sa con-dition de pécheur. Il l’est à double titre : en que collecteur des taxes et impôts, il est accusé par la population de collaborer avec l’empire romain et, par les autorités religieuses, de transgresser nombre de pré-ceptes de la Loi. Mais il faut lui reconnaître ceci : il a un sens de la miséricorde divine qui semble manquer au pharisien.