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8 avril 2017
Ça sent la Vie!
J’aime la fête de Pâques. Pour des tas de raisons. Elle survient après le Carême lequel, au temps de ma jeunesse, était un temps de jeûne et de restrictions alimentaires. Quand j’étais enfant, Pâques avait le goût des bonbons et du chocolat. Ce goût-là, ça ne se perd pas.
Et puis Pâques nous tombe dessus juste après la lune du printemps, du moins dans notre hémisphère. Même quand il fait encore froid, même quand il y a encore de la neige, Pâques annonce la renaissance et les bourgeons. Ce n’est pas encore l’été mais ce n’est surtout plus l’hiver. Pâques a des goûts de réveil et d’aurore.
Pâques s’inscrit dans une histoire tragique, terrible, celle de l’humanité bafouée, exploitée, humiliée. Jésus porte sa croix et va mourir injustement, ignominieusement comme le pire criminel. La passion de Jésus est notre honte mais c’est l’histoire toujours recommencée des victimes exploitées, hommes et femmes, battus, violés, trompés, chassés, expropriés, congédiés, humiliés. Tout vendredi saint est une interminable descente aux enfers. Mais qui donc a roulé la pierre du tombeau? Voici que le tombeau est vide. Il reste deux morceaux de linge et rien d’autre? Un tombeau vide. Mais Jean se souvient des paroles et comprend. Marie-Madeleine, Jeanne, Marie, mère de Jacques, sont tout étonnées. Il est là. Il est vivant. C’est le Seigneur.
L’incroyable est arrivé, Jésus est vivant. La mort, la haine et la violence ne sont pas les mots clés de l’existence. La vie a vaincu la mort. L’amour est plus vrai que la haine, le pardon plus fécond que la violence.
Pâques a des goûts de sucre bien sûr. Il a des airs de printemps. Mais par-dessus tout Pâques est la fête de la vie, une vie totale, lumineuse, victorieuse. Relevez la tête, respirez à perdre haleine, ça sent drôlement la vie.
André Beauchamp ptre