
|
26 novembre 2018
Se donner du temps… quelques mots autour de l’année pastorale 2018-2019
NDLR : Ce billet a paru à la fin de septembre, comme l’indique le premier paragraphe. Je l’ai laissé pour respecter le contexte de sa rédaction. C’est déjà du vieux! Comme le temps passe! Mais la suite est toujours d’actualité. (YG)
SEPTEMBRE EST LE MOIS DES RENTRÉES DE TOUTES SORTES : retour à l’école, rentrée culturelle, reprise de la catéchèse des jeunes, etc. Et il ne faut surtout pas oublier le début de la nouvelle saison du Canadien. Cette année, on suivra les débuts d’un nouveau gouvernement à Québec. À la mi-septembre, notre archevêque Mgr Christian Lépine a ouvert le grand chantier missionnaire du diocèse de Montréal. Non sans humour, disons que la contagion des cônes orange s’est répandue dans le secteur de la pastorale.
PLUS PRÈS DE NOUS À SAINT-LÉON, j’ai renouvelé mon engagement comme curé pour un cinquième terme. Les termes étant de six ans, j’entre donc dans la 25e année de mon ministère de curé. Saviez-vous qu’en 117 ans d’existence, la paroisse Saint-Léon n’aura connu qu’un seul autre curé, Oscar Gauthier, à avoir franchi le cap des 25 ans de service en… 1928, il y a 90 ans. Dans un tel contexte, on ne peut parler ni de reprise ni de rentrée, encore moins de relever un nouveau défi, mais plutôt de continuité.
ASSURER LA CONTINUITÉ c’est rassurant pour les autorités diocésaines. Un officiel du diocèse m’a dit que la stabilité d’un curé est un atout pour une paroisse, surtout en situation de décroissance chez les catholiques francophones et de précarité de la main d’œuvre. Mais la continuité peut verser dans la routine et la stabilité dégénérer en immobilisme. Là est le défi. Ma préoccupation est d’assurer la vitalité de la paroisse au-delà des services essentiels habituels (célébrations, sacrements, catéchèse, administration), en offrant des activités d’ordre spirituel, pour vitaliser, faire grandir et approfondir notre vie dans la foi chrétienne. Ces propositions font face à la concurrence de toutes sortes d’activités qui ne sont pas dénuées d’intérêt.
CONSIDÉRANT L’OBLIGATION D’ACCOMPLIR notre travail, le foisonnement d’activités de toutes sortes, le rythme effréné de nos vies, le manque de temps et la fatigue qui en découle, je me suis dit qu’il faut apprendre à se donner du temps. Se donner du temps pour travailler et se détendre, se donner du temps pour nourrir sa pensée, se donner du temps pour faire silence, se donner du temps pour prier et soigner sa vie spirituelle. C’est avec l’intention de se donner du temps que certaines propositions vous seront faites cette année, comme les cafés rencontres après la messe le premier dimanche du mois, le nouveau groupe « Chemin faisant » pour lire ensemble et partager autour d’un texte afin de nourrir notre vie dans la foi. D’autres propositions vous seront offertes en cours d’année; on va prendre le temps d’y penser…
Bref, je vous invite à vous donner du temps … … … … … …
Yves Guillemette ptre curé