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20 mars 2019
La Messe qui prend son temps – Le dimanche 31 mars, de 19 à 21 heures
Dans un Café de la Place Alexis Nihon, Normand et Jacqueline prennent leur café brioche habituel. Ces deux retraités aiment se rencontrer de temps en temps pour « papoter » comme on dit. Ils font le tour de l’actualité, commentent les événements politiques d’ici et d’ailleurs et discutent parfois des enjeux sociaux. Ce jour-là, voyant le curé de la paroisse passer par là, Jacqueline et Normand l’invitent à se joindre à eux. La conversation se poursuit en abordant la crise des abus sexuels qui secoue l’Église ces temps-ci.
– Monsieur le curé, nous vous avons entendu, Normand et moi, annoncer qu’il y aurait quelque chose comme une messe qui prend son temps.
– Pendant que vous prenez le café avec nous, continue Normand, nous aimerions vous entendre là dessus.
– Il me semble, monsieur le curé, que les messes sont déjà assez longues comme ça, fait remarquer Jacqueline. Une heure, c’est long vous savez. S’il faut en plus avoir une messe qui prend son temps, on va passer la nuit à l’église. Vous savez que les bancs ne sont pas des fauteuils de théâtre.
– C’est vrai que les messes sont longues, réagit le curé. L’homélie surtout! Il m’arrive de perdre le fil du temps.
– C’est bon de voir que vous vous en rendez compte, dit Normand. Et Jacqueline de demander : Est-ce que l’homélie sera encore plus longue?
– Ça va dépendre de vous, répond le curé, car il y aura du temps pour que les participants puissent commenter, échanger leurs idées et poser leurs questions à partir des textes bibliques de la messe. Vous allez donc participer à l’homélie. Et si des personnes préfèrent plutôt méditer la Parole, ils pourront aussi le faire. Les deux groupes seront réunis dans un lieu différent.
La Messe qui prend son temps, c’est un peu comme ce que vous faites actuellement : vous vous donnez le temps d’échanger, de vous exprimer. L’aménagement des lieux sera conçu pour favoriser la rencontre fraternelle autour de Celui qui nous rassemble pour nous offrir le Pain de vie, comme à la dernière Cène. Et puis on pourra se donner le temps de chanter, d’écouter une musique méditative, de formuler nos propres intentions de prière.
Après avoir écouté le curé, Jacqueline affirme sans hésitation :
– Vos explications me donnent le goût de tenter l’expérience. Et toi Normand, qu’en dis-tu?
– Je vais y penser, dit-il. Tu sais, Jacqueline, le dimanche soir j’écoute Tout le monde en parle.
– Normand, tu viendras parler de l’Évangile avec nous, lui répondit Jacqueline.